L’info du lundi : la Bourgogne, marqueur des changements climatiques

664 vendanges à Beaune

De 1354–2018,, la série de dates de vendanges, couvrant les 664 dernières années, confirme à quel point le climat des 30 dernières années a été inhabituel. Les donzzznées montrent qu’en Bourgogne, dans l’Est de la France, 

les raisins sont récoltés 13 jours plus tôt en moyenne depuis 1988 par rapport aux six siècles précédents, ce qui témoigne de l’installation d’un climat plus chaud et plus sec au cours des dernières  années. 

La série est clairement divisée en deux parties. Jusqu’en 1987, les vendanges se faisaient généralement à partir du 28 septembre, alors qu’elles commencent 13 jours plus tôt en moyenne depuis 1988. L’analyse de la série montre que les années très chaudes et sèches étaient rares dans le passé, mais sont devenues la norme au cours des 30 dernières années.

Il faut remercier pour cela Thomas LABBE, chercheur à la Maison des sciences de l’homme de Dijon (Université de Bourgogne/CNRS) et au laboratoire Artehis (Université de Bourgogne/CNRS), auteur principal, de cette étude publiée dans la revue Climate of the Past de l’Union européenne des géosciences (EGU).

Les dates de vendanges peuvent être utilisées comme indice pour étudier le climat passé parce que la vigne est très sensible à la température et aux précipitations.  La longue série homogénéisée de Beaune démontre visuellement que les chaleurs extrêmes dans le passé étaient des valeurs aberrantes, alors qu’elles devenir la norme à l’heure actuelle

2 commentaires

  1. Juste une précision par rapport à toutes ces observations scientifiques
    Si la précocité des vendanges et les avancées phénologiques sont un bon marqueur de l’évolution climatique vers un réchauffement
    Il faudrait être plus circonspect sur les montées de sucres.
    Il faut considérer les orientations métaboliques des produits de la photosynthèse.

    Et sur les sucres, ce que j’observe c’est que les montées excessives de sucres avant maturation phénolique aboutie, concernent les vignes de sols qui dysfonctionnent.
    Ce que nous ne connaissons pas, c’est la contribution de la vie microbienne des sols (comme les mycorhizes) dans la captation des sucres de photosynthèse.
    Et pour une quantité de photosynthèse donnée au mètre carré et donc une quantité de sucres photosynthétisés, quelle est la part qui revient au sol ? Et quelle est la part qui s’accumule dans les bois (aoûtement), dans les fruits ?

    Et donc la question est aussi, quelle est la part de ces sucres qui revient à la plante quand les sols ne fonctionnent pas au plan biologique ?

    Mon observation est que des vignes de sols non tassés, où il n’y a pas de mécanisation lourde, tout au plus de la motoviticulture, il n’y a pas de montée de sucres excessive, autrement dit la montée est asymptotique pour atteindre un optimum de 12-13°.
    Et ce n’est que si on laisse la vigne passeriller, les baies flétrir, qu’il y a une concentration en sucre… (ou avec du botrytis/pourriture noble).
    Mais notre problème sur des sols déficients biologiquement, c’est effectivement d’avoir des vignes avec des baies manquant de maturité (véraison insuffisante, ou mal aboutie) qui présentent des taux de sucres excessifs à 14 – 15°.

    1. Merci David pour ce complément qui apporte matière à réflexion.
      Néanmoins, je te rappelle la règle de l’INFO DU LUNDI : fournir une information scientifique vérifiée à la source et partagée sans commentaire, faire réagir, faire réfléchir, ouvrir de nouvelles perspectives….
      Grâce à toi, on est totalement dans l’objectif que nous nous sommes fixé. Merci

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