Sécheresse en Amazonie
La réponse des arbres à la sécheresse dépend de nombreux facteurs, y compris de leurs interactions avec des microorganismes (champignons, bactéries…). Les arbres interagissent en effet avec de très nombreux microorganismes, des racines jusqu’à la cime. Les interactions qui ont lieu dans le sol, comme par exemple les interactions avec les champignons mycorhiziens, sont les mieux connues. Celles qui ont lieu au niveau des feuilles sont moins étudiées.
Des chercheurs de l’INRAe, du CIRAD, du CNRS et d’AgroParisTech ont démontré que les microorganismes associés aux plantes aident ces dernières à faire face à la sécheresse. Cependant, les mécanismes sous-jacents sont mal compris et il existe une incertitude quant aux taxons et fonctions microbiennes les plus impliqués.
Les chercheurs ont ensuite identifié une vingtaine d’espèces de champignons dont l’abondance est corrélée positivement ou négativement à la tolérance des arbres à la sécheresse. Ces champignons sont pour la plupart décrits comme des espèces pathogènes et sont plus abondants chez les arbres les plus sensibles à la sécheresse. Ces champignons foliaires pourraient donc accroître la vulnérabilité des arbres au changement climatique. Les chercheurs ont aussi identifié deux genres fongiques qui sont liés positivement à la tolérance à la sécheresse.
L’isolement et l’étude expérimentale de souches appartenant à ces deux genres pourraient permettre d’améliorer efficacement la tolérance à la sécheresse et être envisagées pour la biostimulation des plantes sous stress hydrique.